lundi 20 août 2012

Les figures de style les plus fréquentes

LES FIGURES DE STYLE, également dites figures stylistiques ou procédés rhétoriques[1]


On distingue, pour ne citer que les plus fréquentes. :
Ø    Les figures de l’analogie et de la substitution, à savoir notamment la comparaison, la métaphore, la personnification, la métonymie et la périphrase ;
Ø    Les figures de l’opposition : l’oxymore (ou oxymoron), l’antithèse, l’antinomie, le paradoxe, …
Ø    Les figures de l’amplification : l’anaphore, l’hyperbole, l’énumération, l’accumulation, la gradation…
Ø    Les figures de l’atténuation : la litote, l’euphémisme, …


Les figures de l’analogie et de la substitution :


Il convient d’abord de préciser le sens de :
·         analogie : ressemblance, ce qui ustifie le rapprochement
·         et de substitution : remplacement

La comparaison est le fait de rapprocher deux éléments grâce à un mot ou une expression introduisant l’image, également appelé outil de comparaison (comme, pareil à, avoir l'air de ...), parce que ces deux objets présentent aux yeux de l’énonciateur un ou des points communs. Lorsqu’on analyse cette figure, on recherche par conséquent le comparé (A) et le comparant (B),  puis la ou les raisons du rapprochement ainsi opéré.
La métaphore est une image[2] très proche de la comparaison ; elle opère également un rapprochement mais sans recourir à un outil de comparaison et, bien souvent, en n’exprimant pas l’un des termes de la comparaison.
Exemples :           La jeunesse par sa verdeur et sa vitalité est semblable au printemps.
                            Le printemps de la vie ne m’a pas plus épargné(e) que ses autres saisons.
La personnification est une métaphore particulière et fréquente : elle attribue des traits humains à des objets, des idées, des sentiments ou des animaux. On parle par ailleurs d’animalisation pour les traits animaliers prêtés à des choses ou des êtres humains.
La métonymie est un procédé qui consiste à remplacer un mot par un autre ayant une relation logique avec lui. Ce procédé est fréquent dans le langage courant. Exemples : boire un verre (contenant pour le contenu), croiser le fer (matériau pour l'arme).
La périphrase remplace un mot par une expression équivalente qui fait ressortir un aspect d’un être ou d’une chose. Cette figure est très fréquente dans la langue classique (au 17è siècle), notamment afin d’éviter le caractère trivial (trop banal, quotidien) de certains mots.


Les figures de l’opposition :

 

L’antithèse oppose des termes, des idées dans un énoncé de manière à faire ressortir cette opposition.
L’antinomie est une contradiction entre deux principes, deux lois.
Le paradoxe est une idée qui va à l’encontre de l’opinion communément répandue ou la logique. 
L’oxymore est une alliance de mots contradictoires. Ex : « le soleil noir » (Baudelaire) – « cette obscure clarté des étoiles » (Corneille)
Le chiasme est une figure structurelle[3] : elle repose sur une organisation de la phrase dans laquelle deux éléments entrent dans une construction inversée. Ex. : bonnet blanc et blanc bonnet – «  Ces murs maudits par Dieu, par Satan profanés.. » (Hugo).

Les figures de l’amplification :

 

Il y a bien sûr tout d’abord la répétition pure et simple d’un mot ou d’une expression.
L’anaphore est la répétition d’un mot ou d’une expression en début de phrase, de vers, de paragraphe.
La redondance est le fait d’exprimer plusieurs fois la même chose mais d’une manière différente.
L'hyperbole est une exagération, une expression qui amplifie de manière exagérée une idée, un sentiment.
L'énumération est le fait de dénombrer, de faire la liste d’un ensemble de choses fini.
À ne pas confondre (même si la distinction n’est pas toujours évidente, voire possible) avec l’accumulation qui relève plus de la multiplication, de l’entassement : c’est une suite de mots ou d’expressions qui semble pouvoir être continuée indéfiniment.
La gradation dispose les termes d’un énoncé dans un ordre croissant (ascendante)  ou décroissant (descendante).

Les figures de l’atténuation :

 

La litote est le fait de d’exprimer de manière atténuée, voire négative l’expression de sa pensée (dire le moins pour exprimer le plus).
L’euphémisme est une manière atténuée d’exprimer une idée ou de parler d’une réalité. L’euphémisme s’exprime notamment par le biais de la litote.

ATTENTION : repérer une figure de style en soi n’apporte rien. Elle doit toujours être analysée, expliquée : il faut montrer son intérêt, ce qu’elle souligne ou exprime dans un énoncé !


[1] les procédés rhétoriques est une expression servant souvent à désigner un ensemble plus large de mises en forme.
[2] Le terme image souvent utilisé pour les figures de l’analogie montre bien que les mots employés dans la figure de style ne renvoient pas à la réalité telle qu’elle est exactement ; ils correspondent à l’image que l’on s’en fait.
[3] Figure structurelle : liée à la construction, l’organisation grammaticale.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire