mercredi 26 mars 2014

Les Gens d'Edward Bond

Quelques éléments complémentaires au cours sur la pièce Les Gens d'Edward Bond, mise en scène par Alain Françon




Tout d'abord une critique de Léna Martinelli , bon point de départ pour se remettre un peu la pièce en tête, mais aussi pour confronter sa propre opinion à la lecture de cette pièce proposée ici.
 "Une sombre méditation sur la mort" :
http://www.lestroiscoups.com/article-les-gens-d-edward-bond-critique-theatre-gerard-philipe-a-saint-denis-122337161.html

À la rencontre de l'auteur :

Tout d'abord, voici sur Youtube une vidéo très brève, de 2 mn 20, constituée, par alternance, d'extraits de la pièce et de paroles de l'auteur.
 
À la question suivante : "Où est l'espoir dans vos pièces ?", E. Bond dit répondre deux choses :
  • premièrement : une citation de Dostoïevski : "Seuls les gens petits d'esprit veulent de l'espoir."
  • deuxièmement : mon espoir est dans les spectateurs
Reportage d'Arte journal, du 17/01/2014 : le théâtre radical d'Edward Bond, en 2 mn 33.
http://www.arte.tv/fr/le-theatre-radical-d-edward-bond/7765426,CmC=7765466.html
Bon à noter :
  • La journaliste évoque le théâtre de Bond en ces termes : " Un voyage au bout de l'enfer dans un monde de folie et de mort."
  • Edward Bond pour sa part, après avoir évoqué de grandes oeuvres tragiques telles qu'Hamlet ou encore Phèdre, déclare : "Donner au public du divertissement revient à trandsformer l'être humain en marchandise. Je ne suis pas venu au monde pour être diverti. Je veux plus."

mardi 18 mars 2014

Les Justes, théâtre et représentation

LES JUSTES de Camus, une pièce jouée en 2010


 
La mise en scène de la pièce de Camus, Les Justes (1949), par Stanislas Nordey en 2010 a fait grand bruit. D'abord parce qu'il s'agit d'un metteur en scène réputé mais aussi du fait des comédiens avec lesquels il a travaillé , notamment Emmanuelle Béart (dans le rôle de Dora) et Wajdi Mouawad, le comédien et auteur dramatique libano-franco-canadien, auteur d' Incendies, dans le rôle de Stepan.


Un lien pour visionner un extrait du spectacle :

http://www.arte.tv/fr/theatre-les-justes-de-camus/3109434,CmC=3109310.html


Emmanuelle Béart et Wouajdi Mouawad.
 
    Autre lien ci-dessous : Petite lecture de Stanislas Nordey d'une partie de l'extrait 2 étudié en classe : la justification donnée par Kaliayev pour ne pas avoir lancé la bombe.
 
Sur le site - de référence - theatrecontemporain.net vous pourrez regarder cinq vidéos où Stanislas Nordey expose sa conception de la mise en scène des Justes. Le lien est :
 
 
Et si vous voulez en savoir un peu plus sur Camus et son intérêt pour Les Possédés, roman de Dostoïevski, qu'il a adapté pour le théâtre, vous pouvez regarder cette interview de Camus lui-même. Dans Les Possédés, il est question de Netchaïev et du meurtre de l'étudiant Ivanov, dont nous avons parlé en classe - à travers l'évocation du nihilisme et le personnage de Stepan.

jeudi 24 janvier 2013

LE STORYBOARD



Voici quelques extraits d’un article d’Amélie Navarro paru sur le webzine « Il était une fois le cinéma » :

Le storyboard : un outil multifonctions


Loin de n'être qu'une planche de séquences dessinées, le storyboard représente un véritable outil de communication. Il doit aider tous les techniciens et chefs de poste à entrer rapidement dans la tête du réalisateur, l'essentiel étant que sur un plateau de tournage, tous comprennent et utilisent le même langage.
Travailler un storyboard, c'est se poser, en amont du tournage, tout un tas de questions par rapport au choix des axes, aux placements des caméras, aux raccords, mais, au-delà de ça, c'est se demander ce que chaque plan raconte et de quelle manière l'image traduit les intentions du réalisateur. Le storyboard va dépasser le simple état de fait technique pour donner une idée concrète de la continuité d'une séquence, du rythme de tout un film. Il se concentre sur chaque plan tout en permettant une vision globale de la dynamique du film.

Les dessins d'un storyboard doivent être efficaces avant d'être jolis. L'intérêt d'un découpage n'est pas d'être considéré comme une œuvre d'art mais bien comme un outil de communication lisible facilement. Ce qui est important, c'est qu'une fois face au storyboard, l'équipe puisse se faire une idée précise et rapide du plan désiré. La qualité (coloris, traits…) n'est pas primordiale. Mieux vaut viser l'efficacité avant un beau dessin et s'adapter à la personnalité de chaque équipe. Le storyboardeur doit savoir mettre son ego de côté en alliant aspect technique et aspect artistique, opérant ainsi la combinaison parfaite de ce qu'un réalisateur attend d'un proche collaborateur. […]
Le découpage est une base de travail. Il ne constitue en aucun cas une bible à laquelle il faut rester accroché au moment du tournage. Au contraire, il faut savoir s'en détacher et rester malléable : une équipe a beau être très bien préparée, tout se joue au moment du tournage, beaucoup de plans étant annulés, d'autres ajoutés. Yann Cuinet, assistant réalisateur, insiste sur le fait que « tout change tout le temps sur les films. Le réalisateur doit s'adapter et repenser son découpage en permanence, ce qui est loin d'être simple. Le storyboard le conduit alors à trouver d'autres solutions plus adaptées et souvent meilleures. Cet outil ne devrait cependant ni limiter sa créativité ni l'empêcher de changer ses choix de mise en scène, tout comme il ne devrait pas imposer les mises en place des acteurs et le sens qu'ils peuvent donner à la scène. » (3)



 Storyboard de La Reine Margot, de Patrice Chéreau, par Maxime Rebière


  
Si vous voulez lire un entretien avec Maxime Rebière, rendez-vous sur le site de la bibliothèque du film [in La Cinémathèque française] : http://www.bifi.fr/public/ap/article.php?id=164











mercredi 9 janvier 2013

Incendies de Denis Villeneuve

RéalisationDenis Villeneuve
ScénarioDenis Villeneuve
adapté de la pièce de Wajdi Mouawad
Acteurs principaux
Sociétés de productionMicro Scope
Pays d’origineDrapeau du Canada Canada
GenreDrame
Sortie2010
Durée130 minutes [Source : Wikipédia]


Nawal

 

La structure du film :

Partie 1 : Les jumeaux [Jeanne et Simon] : à la lecture du textament de leur mère, ils découvrent qu'ils ont un père et un frère encore vivants, auxquels ils sont supposés remettre une lettre. Colère de Simon. Époque actuelle.

Partie 2 : DARESH. Au pays d'origine de Nawal : séquences alternées de Nawal dont on découvre la jeunesse - l'enfant illégitime né au village et confié à un orphelinat -, l'éducation tardive, le retour sur les traces de " l'orphelin " en pleine guerre civile, si bien qu'elle ne parvient pas à le retrouver. Différence avec la pièce : dans l'une des premières séquences on nous montre les frères de Nawal tuant son amoureux Wahab (avec qui elle voulait s'enfuir). Leurs adieux déchirants et la promesse de chérir l'enfant à venir ne sont pas échangés comme dans la pièce.
Épisode sanglant du bus qui explose ; Nawal ne parvient pas à sauver une petite fille, abattue devant ses yeux. Elle n'est épargnée que parce qu'elle est chrétienne. Le pays est déchiré.

Partie 3 : Le Sud. Jeanne recherche activement son père qu'elle croit être Wahab. De retour dans le village de sa mère, elle apprend qu'elle n'est pas la bienvenue : sa famille a été frappée de la " honte ".

Partie 4 : DERESSA. Retour sur Nawal : "Je suis arrivée à la fin du massacre des réfugiés du camp de Deressa." Elle dit qu'elle veut " enseigner ce qu'elle a appris à l'ennemi."
Ellipse : elle est devenue le professeur particulier d'un enfant dans une famille aisée, protégée militairement. Elle tue le père en l'abattant presque à bout portant. Elle est alors emprisonnée dans une cellule minuscule, la fameuse cellule 72.

Partie 5 : KFAR RYAT - du nom de la prison où elle est restée quinze ans.
Jeanne visite la prison et rencontre un ancien gardien ; parlant de sa mère, il déclare : "C'est la femme qui chante (...). Elle a assassiné le chef des milices de la droite chrétienne. (...) Elle n'a jamais plié." Première évocation d'Abou Tarek, son tortionnaire ; propos tragique : "parfois il vaut mieux ne pas tout savoir." Mise en garde inopérante ! Abou Tarek "l'a brisée à répétition pour qu'elle arrête de chanter." Jeanne croit que la grossesse évoquée par le gardien - suite au viol de Nawal par son tortionnaire - explique la naissance de leur frère (paroles à Simon qu'elle tient au courant à distance).
Passé : Nawal en prison souffre.
Présent : Simon avec le notaire." J'vas chercher masoeur, c'est tout." Le notaire Jean Lebel l'accompagne : " une promesse, pour un notaire, c'set de l'ordre du sacré."
Passé (2) de Nawal au Canada : sur son lit de mort, murmurant au notaire des paroels inaudibles pour le spectateur. Puis au bureau, on le voit clore des enveloppes.
Passé de Nawal à Kfar Ryat (1) : Viol suggéré. Ellipse. Nawal enceinte. Ellipse. Accouchement. Le spectateur découvre qu'il s'agit de jumeaux. Enfants transportés de nuit à la rivière mais finalement sauvés pcq ce sont " les enfants de la femme qui chante."
Présent : Jean et Simon : arrivée au pays ; aide d'un notaire local grâce à Jean. Jeanne se rend à l'hôpital où travailel une infirmière qui a aidé sa mère à accoucher en prison. Révélation : elle a redonné ses enfants à Nawal Marwan quand elle sortie de prison. Enchaînement brutal avec la nage exutoire des jumeaux à la piscine.

Partie 6 : NIHAD. Passé (entre 1 et 2) : Courses d'enfants dans les rues pleines de décombres : enfants dégommés par u nsniper isolé qui tire du haut d'un immeuble. Mystère.
Présent : Info. recueillies sur l'enfant abandonné à l'orphelinat de Kfar Kout : Nihad. Pas d'adoption. Sur ses traces... : cheminement des enfants qui marchent sur les pas de leur frère et de leur mère.Chef de guerre qui a détruit cet orphelinat : Chamseddine, toujours vivant. Ils vont au camp de Deressa afin de trouver "Nihad de Mai ", fils de "la femme qui chante ". reprise notable de ces expressions de Wajdi Mouawad, qui contribuent à la force lyrique de l'oeuvre.
Passé (1) : Nawal dans une voiture. Un homme parle : " Tu as besoin d'aide. (...) Je serai toujours là pour toi et tes enfants."

Partie 7 : CHAMSEDDINE
Rendez-vous fixé à Simon qui doit s'y rendre les yeux bandés. Chamseddine a bien connu Nawal qui a travaillé pour lui. Tête à tête des deux hommes. À propos de l'orphelinat : "J'ai épargné les enfants (...) Nihad était parmi eux. (...) à part (...) un tireur redoutable (...) Devenu un fou de guerre, devenu franc-tireur, le plus dangereux de la région. " Fait prisonnier, il a été formé et est devenu un bourreau dans le camp des chrétiens. L'entretien se poursuit.
Séquence : Simon et Jeanne : 1+1 = 1
Passé (2) Nawal à la piscine, quelques années  avant sa mort : elle reconnaît son bourreau comme étant également son fils : il porte les marques que la grand-mère de Nawal lui avait faites au pied. Diiférence avec le livre dans le mode d'identification du fils ; il n'est pas question de procès ici, comme si le bourreau avait pu continuer à vivre en toute impunité. Plongée dans le silence dont elle ne sortira que sur son lit de mort pour donner ses instructions testamentaires.
Présent : retour sur la révélation de Chamseddine : Nihad de Mai est Abou Tarek. Il vit au Canada sous une nouvelle identité (la boucle est bouclée !).
Jeanne et Simon retrouvent Nihad et lui remettent les lettres
Jeanne et Simon chez le notaire prennent connaissance d'une lettre qui leur est adressée : la Lettre aux jumeaux. Une promesse : celle de " briser le fil de la colère " (dans la pièce de théâtre c'est une promesse que Nawal fait à sa grand-mère en acceptant d'être instruite). Leitmotiv de la pièce exprimé : " Rien n'est plus beau que d'être ensemble."
Séquence finale : le cimetière ; l'inscription sur la pierre ; acte final qui signifie le repos de Nawal et la réconciliation des générations.

Les promesses ont été tenues !

mardi 18 décembre 2012

CONCOURS DE POÉSIE

Poésie en liberté

"Poésie en liberté" est un concours international de poésie en langue française via internet. Cette opération, organisée par l'association du même nom, fête en 2013 sa 15ème édition.

La participation se fait uniquement par le site :

www.poesie-en-liberte.com

ObjectifsPoésie-en_Liberté_visuel_2013

  • favoriser l'expression personnelle des élèves par la pratique de l'écriture poétique, individuelle ou encadrée par un enseignant ;
  • privilégier les échanges entre élèves ;
  • rendre les élèves plus conscients des enjeux culturels de la poésie.

Calendrier 

  • 23 novembre 2012 : cérémonie de remise de prix à l'Hôtel de ville de Paris ;
  • 2 janvier 2013 : ouverture des inscriptions de la 15ème édition ;
  • 7 avril 2013 : clôture du concours.

Modalités 

La participation consiste en l'envoi d'un poème inédit, en vers ou en prose, de 30 lignes ou vers maximum. Elle est limitée à un seul poème par candidat. L'inscription se fait exclusivement sur internet par l'intermédiaire des professeurs et des documentalistes.

Public concerné 

Tous les lycéens (lycées français à l'étranger, lycées des pays francophones et non francophones) et tous les étudiants de 15 à 25 ans.
Les élèves en situation de handicap et bénéficiant d'un projet personnalisé de scolarisation (PPS), scolarisés dans les mêmes niveaux d'enseignement y ont toute leur place.

Partenaires institutionnels 

Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche, ministère de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la pêche, Agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE), académie de Créteil, Ligue de l'enseignement, conseil régional d'Ile-de-France, conseil général de Seine-Saint-Denis, municipalité d'Aubervilliers, université Laval de Québéc, Canada.

Source : Eduscol

mercredi 12 décembre 2012

Ai Weiwei Never sorry

Un documentaire passionnant qui permet de participer à l'histoire en train de se faire et de découvrir la manière dont les artistes peuvent contribuer, à travers leur art, à changer le monde dans lequel ils vivent.
Ai Weiwei est un exemple vivant d'artiste engagé : sa vie et son oeuvre sont devenues indissociables de cet engagement, ce que le documentaire montre fort bien.

Image emblématique d'une exposition faite à la Tate Modern Gallery de Londres : celle d'un artiste au milieu des 100 millions de graines de tournesol factices - en porcelaine - qu'il a fait peindre  la main et qu'il jette en l'air devant une assemblée de photographes. Les graines, tout à la fois semblables et dissemblables,  à la grâce de son geste, prennent leur envol et forment une nuée... Que symbolise chacune de ces graines ? Pourquoi composer un champ de graines dans un musée si ce n'est pour rappeler la multitude des possibilités qui sont offertes à l'homme, rappeler que nous vivons dans un monde de possibles, et communiquer, de manière symbolique un message optimiste ?

Le combat d'Ai Weiwei a pour principal but de défendre la liberté d'expression. On voit cependant , à travers ce documentaire, que tous les droits fondamentaux auxquels l'individu peut prétendre sont également en jeu : le droit au respect, le droit à la protection des enfants (et des citoyens en général) dont l'État a la responsabilité, le droit de défense ou de réponse : la possibilité de défendre ses droits devant la justice etc.

Pour rappel et info. :

Il est devenu la " bête noire du régime chinois " ; pour preuve : " Son soutien aux victimes du séisme lui a valu un tabassage en 2009. Ses dénonciations incessantes l'ont transformé en bête noire du régime et mené en prison. En avril 2011, Ai Weiwei est arrêté au motif fallacieux de "crimes économiques". Détenu au secret pendant 81 jours, il est relâché sous la pression internationale. Libéré sous caution, il se voit condamné pour "fraude fiscale", à une amende exorbitante de 15,22 millions de yuans (1,7 million d'euros).  
Son passeport confisqué, il est depuis interdit de sortie du territoire. Sa maison atelier de Pékin est sous la surveillance constante des caméras. Mais les expositions qui lui sont consacrées se succèdent, de la Tate Modern de Londres à la Biennale de Sao Paulo et au Jeu de Paume à Paris... Ai Weiwei, devenu le symbole de la liberté d'expression , sera l'un des quatre représentants internationaux de l'Allemagne, à la Biennale de Venise de juin 2013."
Source : http://www.lexpress.fr/culture/cinema/3-choses-a-savoir-sur-ai-weiwei_1195063.html

Dans l'attente d'une critique d'élève... Donnez-moi votre compte-rendu pour les vacances de Noël : ce sera mon Kdo !!