mercredi 17 octobre 2012

LA COULEUR

Dès les débuts du cinéma, les réalisateurs ont le souci de reproduire
les couleurs de la vie.

Premier procédé utilisé : le coloriage à la main, puis à la machine grâce à des pochoirs, avec plusieurs couleurs ; par ex. : les arbres en vert, telle robe en bleu etc.
La forte demande conduit à l’industrialisation de la méthode.
Le coloriage assez couteux.

Une technique consistait à teinter uniformément l’image, soit par l’application uniforme de couleur sur le film, soit par l’emploi de films à supports colorés dans la masse (produits proposés par Kodak : supports teintés nocturne, rose dorée…)

Autre technique : l’image en noir et blanc est convertie en image couleur par transformation chimique de l’argent en un sel d’argent coloré (sépia, bleu,vert etc.).
D’autres procédés encore furent utilisés comme le  Kinemacolor, procédé bichrome de cinéma en couleurs, par G. A.Smith : enregistrer derrière un philtre vert et un philtre rouge des images qui sont projetées alternativement ; la synthèse des couleurs s’opérait grâce à la persistance rétinienne.
Signification des couleurs imprégnant une scène :
Le bleu = la nuit
Le jaune = le soleil
Le vert = l’extérieur
Le rouge = incendie, crépuscule ou scène dramatique…

Un site qui revient sur l’histoire de la couleur au cinéma : le CRDP de Lyon


Sources bibliographiques :
Cinématographe, invention du siècle aux éditions Gallimard, coll. Découvertes
Dictionnaire mondial du cinéma, Larousse, 2011

Un exemple : Le Golem de Paul Wegener, 1920



Un grand film expressionniste
Le Golem est avec Le cabinet du docteur Caligari (Robert Wiene, 1920) l'un des rares films à posséder les caractéristiques esthétiques majeures de l'expressionnisme en peinture que sont la déformation de la ligne et des couleurs au profit d'une affirmation exacerbée du sentiment de l'artiste.

Nota bene : le jeu des acteurs n'est pas trop outré ; Wegener a su éviter certains des excès de l'expressionnisme.

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